Causse Méjean
Il faudra bientôt partir, quitter
ce paysage du Causse Méjean, son ample plateau jaune, vert et ocre, aux allures
de Mongolie mêlée de terre de Sienne, peuplé d’une faune discrète et
élégante : chevreuils aux yeux d’or, lièvres bruns, chevaux sauvages de
Przewalski à la robe ocre et à la crinière blonde, écureuils roux, peut-être
quelques loups aussi – au grand dam des
bergers. Sans oublier le vol tranquille des vautours fauves au-dessus des falaises
dolomitiques qui plongent dans les gorges du Tarn et de la Jonte.
Chiaroscuro sur le Causse ©levaporettoblogue.blogspot.com |
Il faudra bientôt quitter la
quiétude bienveillante des résineux, la danse des papillons dans les massifs de
lavandin, la beauté modeste des fleurs sauvages, les corolles blanches des
achillées, les tapis de coquelicots et de bruyère ; et la nuit étoilée qui
revient, revient, revient…
Roches dolomitiques ©levaporettoblogue.blogspot.com
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Quitter les hauteurs, les chaos
rocheux, les vieilles maisons de pierre et le silence de l’air pur pour
redescendre vers les villes, les routes, les voies ferrées et les lignes
aériennes. Pourquoi avoir la nostalgie de ce qui n’est pas encore passé ?
L’esprit humain est capable de ce genre de choses.
Couleurs du Méjean ©levaporettoblogue.blogspot.com
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